Revue de presse 2000

Saint-Matthieu charmé par les cordes d’«Opus 29». Dans le cadre des animations culturelles et musicales proposées et organisées pendant la période estivale par l’association des «7 Chapelles en Arts», la chapelle Saint-Matthieu accueillait le jeune quatuor à cordes «Opus 29». Samedi soir, la diversité des influences de Jean-Philippe Brun et Cyril Quémeras au violon, de Cécile Maudire à l’alto et de Ruth Boranian au violoncelle, a permis à la formation de présenter une musique dynamique devant plus d’une centaine de personnes. Fondé il y a deux ans par Jean-Philippe Brun, 1er violon, cet ensemble est avant tout composé d’amis qui se sont réunis autour de ce projet et cela se remarquait sur la petite scène installée pour l’occasion, tant leur complicité est évidente. Petite surprise du public lorsque le musicien annoncera en toute simplicité «la sacristie étant toute petite, nous resterons parmi vous entre les morceaux, c’est plus simple et plus chaleureux». La soirée a débuté avec «Simple Symphonie», œuvre de Benjamin Britten le plus souvent interprétée par un orchestre de chambre, bien que le compositeur avait également prévu une version quatuor à cordes. Cette oeuvre pétillante en quatre mouvements, a permis d’apprécier le bon niveau des musiciens, notamment lors du deuxième mouvement joué sans archet, uniquement avec les doigts. Mouvements furieux, pleins de vigueur, voilà qui caractérise bien l’ambiance générale de l’œuvre mais aussi douceur et chaleur avec l’alto de Cécile Maudire, œuvre complexe aux atmosphères très variées, le «Quatuor n°1» d’Alexandre Borodine était interprété ensuite. Là aussi, le public a été véritablement conquis par la fraîcheur des musiciens. Une petite pause permettait aux amis de ta chapelle de servir rafraîchissements et café et au public de livrer ses premières impressions. A la reprise, les musiciens ont interprété l’œuvre la plus célèbre du répertoire quatuor à cordes «Quatuor opus 96 Américain» d’Anton Dvoràk. Composée en 16 jours seulement, le compositeur tchèque émigré aux Etats-Unis a mélangé rythmes indiens, blues et airs de son pays d’origine pour obtenir ce chef-d’oeuvre. Pour terminer cette belle soirée et après le rappel du public, les musiciens ont interprété une sarabande de Britten plein de vigueur. (Le Télégramme, 22/08/2000)

 

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